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  3. Le gouvernement va-t-il piocher dans votre épargne en 2026 ?

Sommaire

Une instabilité politique qui relance les inquiétudes autour de l'épargne

Que signifie réellement « piocher dans l'épargne » des Français ?

Une pression croissante sur l'État pour mobiliser l'épargne privée

Le stock d'épargne financière attire l'attention des décideurs

Pas de saisie d'épargne, mais une évolution fiscale à anticiper

Comment protéger son épargne face à une fiscalité potentiellement plus lourde ?

Pas d'alarmisme, mais un vrai besoin d'anticipation patrimoniale

Flavien Lallemand

Co-fondateur d'epargnoo

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Le gouvernement va-t-il piocher dans votre épargne en 2026 ?

Mots clés : Épargne / Fiscalité / Politique / Actualité

8 Septembre 2025 ⸱ 6 minutes de lecture

Après la chute du gouvernement Bayrou et face aux défis budgétaires, que risque réellement votre épargne ? Analyse des véritables enjeux fiscaux et conseils pour protéger votre patrimoine.

epargnews Le gouvernement va-t-il piocher dans votre épargne en 2026 ?

Une instabilité politique qui relance les inquiétudes autour de l'épargne

La chute du gouvernement Bayrou, intervenue le 8 septembre 2025, rouvre une série d'interrogations sur la trajectoire budgétaire de la France. Alors que le pays affiche un déficit public supérieur à 5,5 % du PIB, que la dette dépasse les 115 % et que la pression des institutions européennes s'intensifie, certains analystes évoquent une réforme à venir de l'épargne des ménages.

Dans ce contexte, une question revient : l'État pourrait-il aller chercher une partie du financement de ses besoins dans les ressources détenues par les particuliers ? En d'autres termes, le gouvernement va-t-il « piocher » dans l'épargne des Français en 2026 ?

Que signifie réellement « piocher dans l'épargne » des Français ?

Derrière cette expression, souvent relayée dans les médias ou sur les réseaux sociaux, se cachent plusieurs réalités qu'il convient de distinguer. Il ne s'agit en aucun cas d'une saisie directe, ni d'un accès unilatéral de l'État à vos comptes bancaires. Une telle mesure serait :

  • Anticonstitutionnelle
  • Contraire aux principes européens
  • Économiquement contre-productive

En revanche, les leviers à disposition de l'État pour capter une partie des flux d'épargne sont nombreux et parfaitement légaux. L'outil le plus évident reste la fiscalité.

Une hausse des prélèvements sur les revenus du capital est régulièrement envisagée dans les travaux préparatoires budgétaires. Le fameux Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) à 30 %, mis en place en 2018, pourrait être modulé ou conditionné aux niveaux de revenus ou de patrimoine.

Certains scénarios étudiés par l'administration fiscale évoquent, par exemple, un retour à une imposition au barème progressif pour les foyers les plus aisés, ou une fiscalité différenciée selon la durée de détention. De même, les niches fiscales liées à certains produits (SCPI fiscales, assurance-vie, PEA, PER) pourraient faire l'objet de restrictions ou de plafonnements.

Une pression croissante sur l'État pour mobiliser l'épargne privée

Autre piste de travail : la réorientation de l'épargne vers le financement des besoins publics. Plusieurs responsables politiques, y compris lors des derniers débats parlementaires avant la dissolution, ont évoqué l'idée de produits d'épargne « patriotiques », adossés à de la dette souveraine.

Cela pourrait prendre la forme :

  • d'obligations d'État accessibles via l'assurance-vie
  • d'un nouveau livret fléché vers le financement de la transition énergétique ou du redressement budgétaire

Ce type de mesure ne constitue pas une ponction, mais représente une manière d'orienter (parfois fortement) l'épargne privée vers des usages définis par l'État.

L'évolution politique actuelle peut accentuer cette dynamique. En cas de majorité plus interventionniste ou fiscalement redistributive, les discussions sur la taxation du capital pourraient s'intensifier. La chute du gouvernement Bayrou laisse planer une incertitude sur les équilibres politiques à venir, et certains partis évoquent déjà des dispositifs de « contribution exceptionnelle sur les hauts patrimoines » ou de taxation plus importante des successions, notamment sur les transmissions en ligne directe au-delà d'un certain seuil.

Le stock d'épargne financière attire l'attention des décideurs

En parallèle, plusieurs économistes et experts proches des cercles de décision rappellent que la France dispose d'un stock d'épargne financière supérieur à 6 000 milliards d'euros, détenu majoritairement par les ménages.

Si une partie de cette épargne est productive et investie (notamment via l'assurance-vie ou les SCPI), une autre est jugée « peu activée », c'est-à-dire placée sur des supports liquides à faible rendement, comme les livrets réglementés ou les comptes à terme.

Dans une logique budgétaire contrainte, l'idée que cette épargne soit mieux orientée, voire mobilisée, n'est pas nouvelle. Elle avait déjà été évoquée au début des années 2010, lors des crises de la dette en zone euro.

Pas de saisie d'épargne, mais une évolution fiscale à anticiper

Toutefois, un point fondamental demeure : si la fiscalité peut évoluer, les droits fondamentaux des épargnants restent protégés. Il n'est pas question d'une saisie, ni d'une confiscation déguisée.

Ce qui est en jeu, c'est le rendement net de votre épargne, sa fiscalité réelle après impôt, et sa capacité à s'adapter à un nouvel environnement économique et politique.

Comment protéger son épargne face à une fiscalité potentiellement plus lourde ?

Dans ce contexte, il devient essentiel de repenser sa stratégie patrimoniale de manière lucide et proactive. Plusieurs axes d'ajustement peuvent être envisagés :

1. La diversification des classes d'actifs : multiplier les types de supports (immobilier, actions, obligations, private equity, matières premières) permet de réduire l'exposition à un changement brutal de fiscalité sur un seul produit.

2. L'arbitrage (entre enveloppes fiscales notamment) : L'assurance-vie en unités de compte, le contrat luxembourgeois, le PEA pour les actions européennes, ou encore les SCPI européennes peuvent offrir des alternatives fiscalement plus efficaces selon les profils.

3. L'anticipation des seuils et des effets de tranche : une bonne répartition des revenus entre produits capitalisants (sans distribution) et produits générateurs de flux peut permettre de lisser la pression fiscale.

4. La diversification géographique des actifs : qui devient un paramètre de plus en plus stratégique. Détenir une partie de son épargne via des supports exposés à d'autres juridictions (Europe, international) permet de ne pas dépendre exclusivement de la fiscalité française.

Pas d'alarmisme, mais un vrai besoin d'anticipation patrimoniale

En résumé, il ne faut pas céder à l'alarmisme : l'État n'a pas l'intention ni les moyens juridiques de « piocher » directement dans votre épargne. En revanche, il est probable que les règles fiscales évoluent en 2026, avec un objectif clair : élargir l'assiette, capter une partie des flux, et orienter l'épargne vers des usages définis comme prioritaires.

Ces évolutions peuvent affecter le rendement net de vos placements et la manière dont vous construisez votre patrimoine.

Bon à savoir

Nos conseillers sont à votre disposition pour vous aider à anticiper les réformes, structurer une épargne résiliente, et optimiser l'allocation de vos actifs dans un environnement plus incertain.

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