Faut-il préparer sa retraite avec un PER ?
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Faut-il préparer sa retraite avec un PER ?
Sommaire
Le PER : définition et grandes caractéristiques
Comment alimenter un PER ?
Les avantages fiscaux du PER : un levier puissant mais à bien comprendre
Comment récupérer son épargne : sortie en capital, rente ou mixte
PER vs assurance-vie, PEA, livret… que choisir ?
Comment bien choisir son PER : les critères essentiels
Notre avis d'expert
Mots clés : PER / Plan Épargne Retraite/ Préparation retraite / Avantage fiscal PER
6 Novembre 2025 ⸱ 8 minutes de lecture
Préparer sa retraite est devenu un enjeu majeur. Entre le vieillissement de la population et les réformes successives, la pension de base risque de ne plus suffire à maintenir le niveau de vie des futurs retraités.
Le Plan d'Épargne Retraite (PER), créé par la loi Pacte de 2019, répond à cette préoccupation : il permet à chacun, salarié ou indépendant, de se constituer une épargne à long terme tout en bénéficiant d'un avantage fiscal immédiat. Remplaçant les anciens dispositifs (PERP, Madelin, PERCO…), le PER a pour ambition de simplifier et de rendre plus souple l'épargne retraite.
Mais comment fonctionne-t-il concrètement ? Quelles sont les différences entre PER individuel, collectif ou obligatoire ? Et surtout, que signifie vraiment "ouvrir un PER" ? Pas d'inquiétude, epargnoo vous explique tout !
Voici une présentation claire et synthétique pour comprendre les bases avant de se lancer.
Le Plan d'Épargne Retraite est un placement à long terme destiné à compléter les revenus au moment de la retraite. Vous y versez des sommes pendant votre vie active ; elles sont investies (sur des supports sécurisés ou dynamiques) et deviennent disponibles au moment de la retraite, sous forme de rente viagère, de capital, ou d'un mix des deux.
L'un des grands atouts du PER est sa souplesse fiscale : les versements peuvent être déduits du revenu imposable, ce qui réduit l'impôt dès aujourd'hui. En contrepartie, les sommes restent bloquées jusqu'à la retraite, sauf cas de déblocage anticipé prévus par la loi (achat de la résidence principale, invalidité, etc.).
La loi Pacte a unifié les anciens produits d'épargne retraite en un système unique, décliné en 3 versions :
PER individuel (PERIN) : accessible à tous, c'est le successeur du PERP et du contrat Madelin. Il permet des versements libres et s'adresse autant aux salariés qu'aux indépendants.
PER collectif (PERCOL) : proposé par l'entreprise, il permet d'y verser l'intéressement, la participation ou des congés non pris, parfois complétés par un abondement employeur.
PER obligatoire (PERO) : réservé à certaines entreprises, il implique des versements automatiques pour une catégorie de salariés, remplaçant les anciens contrats "Article 83".
Cette architecture rend le dispositif lisible et transférable : un épargnant peut posséder plusieurs PER selon ses situations professionnelles successives.
Bon à savoir
Ici c'est surtout le PER individuel qui nous intéresse car il est le plus simple et autonome à souscrire et c'est celui qu'epargnoo vous propose.
Chaque PER comporte trois compartiments, correspondant à l'origine des versements. Cette séparation garantit la traçabilité de l'épargne et permet une fiscalité adaptée à chaque source de financement.
Compartiment 1 - Versements volontaires : Sortie en capital ou rente
Compartiment 2 - Épargne salariale : Sortie en capital ou rente
Compartiment 3 - Versements obligatoires : Sortie en rente obligatoire
Autre innovation majeure : la portabilité. Si vous détenez d'anciens produits retraite (PERP, Madelin, PERCO…), vous pouvez les transférer dans un PER unique, sans perte d'avantages. Cela simplifie la gestion et permet de conserver une continuité d'épargne, même en changeant d'emploi ou d'établissement financier.
Dans un PER individuel, vous pouvez épargner librement : montants et fréquence sont à votre convenance.
Les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite d'un plafond indiqué sur votre avis d'imposition. Par exemple, verser 3 000 € avec un taux d'imposition de 30 % permet d'économiser 900 € d'impôts.
Vous pouvez aussi choisir de ne pas déduire vos versements pour alléger la fiscalité à la sortie.
Dans le cadre d'un PER collectif, l'épargne peut provenir de :
• la participation ou l'intéressement,
• des congés non pris ou d'un compte épargne-temps,
• et être abondée par l'employeur.
Cet abondement est un levier puissant : il accroît votre effort d'épargne sans coût supplémentaire, tout en bénéficiant d'une fiscalité allégée.
Pour les salariés disposant d'un PER obligatoire, des versements réguliers sont effectués automatiquement (par l'entreprise et parfois le salarié). Ce système vise à constituer une rente garantie à long terme.
Même si la liberté y est moindre, le cadre fiscal reste favorable pour les deux parties.
Le PER se veut évolutif et flexible : il est possible de transférer les sommes d'un ancien contrat vers un nouveau, ou d'un établissement à un autre, généralement sans frais après cinq ans.
Cela permet à chacun de regrouper ses dispositifs d'épargne retraite et d'adapter sa stratégie au fil de sa carrière.
Le principal atout du Plan Épargne Retraite réside dans ses avantages fiscaux. C'est d'ailleurs ce qui explique son succès croissant depuis sa création par la loi PACTE en 2019. Mais ces avantages doivent être bien compris pour éviter les mauvaises surprises à la sortie.
Chaque versement volontaire sur un PER réduit votre revenu imposable (dans la limite de certains plafonds).
Concrètement :
• Si vous versez 3.000 € sur votre PER et que vous êtes imposé à 30 %, vous pouvez économiser environ 900 € d'impôt cette année-là.
• Les plafonds de déduction varient selon que vous soyez salarié, travailleur indépendant ou retraité. Ils sont généralement consultables sur votre avis d'imposition.
Cet avantage fiscal est immédiat, et plus votre taux marginal d'imposition est élevé, plus le gain est significatif. C'est un levier très puissant pour les cadres, professions libérales et indépendants.
À la retraite, les sommes épargnées peuvent être récupérées :
• soit en capital (en une fois ou de manière fractionnée),
• soit en rente viagère (versement régulier à vie).
Mais attention : la fiscalité dépend du type de sortie et de l'origine des versements (versements volontaires, épargne salariale, transferts…).
En règle générale :
• les versements déduits fiscalement sont imposés à la sortie ;
• les gains et plus-values subissent un prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou le barème de l'impôt sur le revenu, selon le choix du contribuable.
En somme, le PER permet de décaler l'imposition à un moment de la vie où les revenus sont souvent plus faibles - et donc le taux d'imposition aussi. C'est là tout son intérêt.
Le PER agit ainsi comme un mécanisme de lissage fiscal : vous réduisez vos impôts pendant la vie active et récupérez vos fonds à un moment où vous êtes potentiellement moins imposé.
Mais il faut garder en tête que ce n'est pas un produit d'épargne de court terme : l'avantage fiscal est indissociable de l'immobilisation des fonds jusqu'à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé).
Le PER offre une grande souplesse à la retraite. C'est un progrès majeur par rapport aux anciens contrats (comme le PERP ou le contrat Madelin), qui imposaient souvent une sortie en rente.
Désormais, vous pouvez choisir comment percevoir votre argent selon vos besoins et votre profil.
C'est l'option la plus populaire. Elle consiste à récupérer tout ou partie de son épargne en une fois (ou en plusieurs versements).
Elle permet, par exemple :
• de financer un projet personnel (résidence secondaire, aide à un enfant, voyage, etc.) ;
• ou de réinvestir dans un autre support financier.
Mais il faut prévoir l'impact fiscal : la partie correspondant aux versements déduits est soumise à l'impôt sur le revenu, tandis que les plus-values sont imposées selon le PFU de 30 % (12,8 % d'impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux).
Un étalement sur plusieurs années peut donc aider à limiter la pression fiscale.
La rente viagère transforme votre capital en un revenu régulier garanti à vie.
C'est une solution de sécurité pour ceux qui craignent d'épuiser leur épargne trop vite. Le montant dépend du capital accumulé, de votre âge au moment de la conversion, et du taux technique appliqué.
Fiscalement, la rente est imposée comme une pension de retraite, avec un abattement de 10 %, ce qui la rend intéressante pour compléter une retraite modeste.
Enfin, il est possible de combiner les deux options. Par exemple : récupérer 50 % en capital au moment du départ à la retraite, puis transformer le reste en rente.
Ce compromis offre à la fois une liquidité immédiate et une sécurité à long terme.
Bien que le PER soit conçu pour la retraite, la loi prévoit 6 cas de déblocage anticipé :
1. Achat de la résidence principale (le plus fréquent),
2. Décès du conjoint ou partenaire de PACS,
3. Invalidité du titulaire ou d'un proche,
4. Fin de droits au chômage,
5. Surendettement,
6. Cessation d'activité non salariée (liquidation judiciaire).
Ces cas permettent une souplesse bienvenue pour faire face à des événements majeurs de la vie, sans perdre le bénéfice de l'épargne constituée.
L'un des grands dilemmes des épargnants est de savoir quel produit d'épargne privilégier : PER, assurance-vie, PEA, livret A ? Chacun a ses avantages et ses limites. Le PER n'est pas forcément "meilleur", mais il répond à des objectifs précis.
L'assurance-vie reste le placement préféré des Français, notamment pour sa souplesse : vous pouvez retirer votre argent à tout moment, et la fiscalité devient avantageuse après 8 ans. Le PER, lui, est bloqué jusqu'à la retraite (sauf exceptions), mais offre une déduction fiscale immédiate sur les versements.
En résumé :
• Choisissez le PER si votre objectif principal est la retraite et que vous cherchez à réduire vos impôts maintenant.
• Préférez l'assurance-vie si vous voulez rester flexible et disposer d'une épargne à moyen/long terme.
Beaucoup d'épargnants choisissent d'ailleurs les deux : l'assurance-vie pour la disponibilité, et le PER pour la préparation retraite optimisée fiscalement.
Le PEA (Plan d'Épargne en Actions) est destiné à investir en actions européennes, avec une fiscalité très avantageuse après 5 ans. Il n'offre aucune déduction à l'entrée, mais les plus-values sont exonérées d'impôt à la sortie (hors prélèvements sociaux).
Le PER, lui, est plus polyvalent : il peut contenir aussi bien des fonds en euros sécurisés que des unités de compte diversifiées, et il avantage fiscalement les versements. Cependant, les fonds sont indisponibles jusqu'à la retraite, contrairement au PEA.
Les livrets (A, LDDS, LEP) sont liquides, sûrs et sans fiscalité, mais leur rendement est très faible (souvent inférieur à l'inflation).
Le PER, lui, vise un objectif de long terme avec des rendements potentiellement plus élevés, au prix d'un blocage plus long et d'un risque de capital partiel selon les supports choisis.
Tous les PER ne se valent pas. Pour profiter pleinement du dispositif, il faut savoir choisir le bon contrat selon son profil, sa fiscalité et ses objectifs.
La plupart des PER proposent :
• une gestion pilotée à horizon : les fonds sont automatiquement sécurisés à l'approche de la retraite (plus risqués au début, plus prudents à la fin) ;
• une gestion libre : vous choisissez vous-même les supports d'investissement (fonds euros, unités de compte, ETF, etc.).
Pour un épargnant non averti, la gestion pilotée est souvent le meilleur choix : elle combine simplicité et efficacité.
Les frais peuvent varier du simple au triple selon les établissements :
• frais d'entrée (jusqu'à 3 % parfois),
• frais de gestion du contrat (environ 0,6 à 1 % par an),
• frais sur les supports financiers.
Un bon PER doit proposer des frais clairs et compétitifs. Les PER en ligne ou proposés par certains courtiers sont souvent plus économiques que ceux distribués en agence bancaire.
Bon à savoir
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Certains contrats permettent une souplesse importante à la sortie : versement du capital en plusieurs fois, possibilité de transformer partiellement en rente, garanties de réversion en cas de décès, etc.
Avant de signer, il est donc crucial de comparer les conditions de sortie.
Enfin, il est recommandé de choisir un acteur solide et transparent. Les grands groupes (assureurs, mutuelles, gestionnaires de patrimoine) offrent en général des garanties sérieuses, mais certaines fintechs ou plateformes d'épargne proposent des solutions plus modernes, digitalisées et souvent moins chères.
Le Plan Épargne Retraite s'impose comme l'un des piliers de la préparation financière de demain.
Il permet d'épargner de manière régulière, fiscalement avantageuse et flexible, tout en s'adaptant à la diversité des profils — salariés, indépendants, professions libérales ou jeunes actifs.
Mais pour tirer pleinement parti de ce dispositif, il faut comprendre ses mécanismes :
• l'argent est bloqué jusqu'à la retraite, sauf exceptions ;
• les avantages fiscaux à l'entrée supposent une imposition à la sortie ;
• et le choix du contrat (frais, gestion, options de sortie) est déterminant pour la performance finale.
Le PER ne doit pas être vu comme un produit d'épargne "miracle", mais comme un outil de stratégie patrimoniale.
Bien utilisé, il permet de construire une rente future solide, de réduire ses impôts intelligemment et de diversifier son épargne.
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Quelle est la différence entre un PER individuel et un PER collectif ?
Le PER individuel (PERIN) est accessible à tous et permet des versements volontaires libres. C'est le successeur du PERP et du contrat Madelin.
Le PER collectif (PERCOL) est proposé par l'entreprise et permet de verser l'intéressement, la participation ou des congés non pris, parfois complétés par un abondement de l'employeur. C'est une opportunité d'épargne salariale avec des avantages fiscaux.
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Puis-je récupérer mon argent avant la retraite ?
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Quels sont les plafonds de déduction fiscale pour le PER ?
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Comment choisir entre sortie en capital ou en rente viagère ?
Le choix dépend de vos besoins et de votre situation :
Sortie en capital : idéale si vous souhaitez disposer d'une somme importante pour financer des projets (résidence secondaire, aide à un enfant, etc.) ou réinvestir ailleurs. Attention à l'impact fiscal.
Sortie en rente viagère : garantit un revenu régulier à vie, parfait pour ceux qui recherchent la sécurité et craignent d'épuiser leur épargne. Fiscalement avantageux avec un abattement de 10%.
Vous pouvez aussi opter pour une sortie mixte (50% capital + 50% rente par exemple) pour combiner liquidité immédiate et sécurité long terme.
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Peut-on transférer son ancien PERP ou Madelin vers un PER ?
Oui, c'est l'une des grandes innovations du PER : la portabilité. Vous pouvez transférer vos anciens produits retraite (PERP, Madelin, PERCO…) dans un PER unique, sans perte d'avantages. Cela simplifie la gestion et permet de conserver une continuité d'épargne, même en changeant d'emploi ou d'établissement financier.
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Le PER est-il plus intéressant que l'assurance-vie ?