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Flavien LALLEMAND

Co-fondateur d’epargnoo

Impact de la stratégie de la BCE sur l'allocation des investissements

L'inflation, ce phénomène macroéconomique qui érode lentement le pouvoir d'achat est au cœur des préoccupations des politiques quantitatives de la Banque Centrale Européenne dont l’une des missions est de préserver la stabilité des prix.

13 février 2025 ⸱ 4 minutes de lecture

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L'inflation, ce phénomène macroéconomique qui érode lentement le pouvoir d'achat est au cœur des préoccupations des politiques quantitatives de la Banque Centrale Européenne dont l’une des missions est de préserver la stabilité des prix. Pour se faire, elle ajuste sa politique monétaire en modifiant ses taux directeurs, influençant ainsi le coût du crédit et, par ricochet, les décisions d'investissement des entreprises et des ménages.

L'ajustement de la politique monétaire de la BCE

Face à une inflation qui dépassait son objectif de 2 %, la BCE avait initialement relevé ses taux directeurs pour freiner la demande et contenir la hausse des prix mais avec une inflation récemment revenue à 1,7 %, en deçà de l'objectif, la BCE a décidé d'abaisser ses trois taux directeurs de 25 points de base lors de sa réunion du 30 janvier 2025.

Les taux directeurs et leur impact

Les taux directeurs comprennent le taux des opérations principales de refinancement, le taux de la facilité de prêt marginal et le taux de la facilité de dépôt. En abaissant ces taux, la BCE rend le crédit moins coûteux encourageant ainsi les emprunts et les dépenses, ce qui peut stimuler l'économie. À l'inverse, une augmentation des taux rend le crédit plus cher, freinant la consommation et l'investissement pour maîtriser l'inflation.

Choix d'investissements face aux ajustements monétaires

Les décisions de la BCE influencent directement les marchés financiers et les choix d'investissement.

Obligations : La baisse des taux d'intérêt entraîne généralement une hausse des cours des obligations existantes, augmentant ainsi leur valeur ; cependant, les nouvelles émissions offriront des rendements plus faibles, ce qui peut réduire l'attrait de cette classe d'actifs pour les nouveaux investissements.

Actions : Des taux d'intérêt plus bas réduisent le coût de financement des entreprises, ce qui peut soutenir leur rentabilité et par conséquent, le cours de leurs actions. Les secteurs tels que l'immobilier et les petites et moyennes entreprises pourraient particulièrement bénéficier de cette conjoncture.

Immobilier : La diminution des taux d'emprunt rend l'investissement immobilier plus attractif, tant pour les investisseurs individuels que pour les institutionnels. Les SCPI offrent une opportunité d'investissement indirect dans l'immobilier avec des rendements potentiellement intéressants.

Face à cette nouvelle donne monétaire, les investisseurs pourraient envisager les stratégies suivantes :

  1. Répartir les investissements sur différentes classes d'actifs (actions, obligations, immobilier) permet de diluer le risque et de profiter des opportunités offertes par chaque segment.

  2. Les SCPI, notamment, bénéficient de la baisse des taux d'intérêt, offrant des rendements attractifs comparés aux obligations. Elles permettent également une diversification sectorielle (bureaux, santé, logistique) et géographique.

  3. Les entreprises versant des dividendes réguliers peuvent offrir une source de revenu stable, particulièrement intéressante dans un environnement de taux bas.

  4. Étant donné la baisse des rendements obligataires, il est conseillé de sélectionner avec soin les obligations en privilégiant celles de haute qualité créditrice ou en explorant des obligations d'entreprises offrant des primes de risque attractives.